Nous sommes 6 à prendre un casse-croûte, vers 12h30, au niveau du parking de l’Etang de Bethmale, avant de nous charger de sacs alourdis par les affaires hivernales pour emprunter le sentier qui conduit au col d’Eliet et sa cabane.
Le sentier démarre dans la forêt de hêtres et d’entrée, le ton est donné : ce sera une rude montée ! Nous n’avons pas pris les raquettes, qui ne paraissaient pas utiles, au vu de l’enneigement quelque peu déficitaire en Ariège. Et c’est presque un soulagement, car nous comprenons que les sacs seront bien assez lourds comme ça.
Heureusement, le sentier qui était un peu raide au départ se radoucit, et c’est par de grandes traversées en zig-zag que nous progressons dans la pente d’une superbe hêtraie.
A travers les arbres dégarnis de leur feuillage, nous pouvons contempler le magnifique étang de Bethmale et ses eaux turquoise. Le ciel bleu au-dessus de nous doit y être pour quelque chose !
Nous avons la chance de bénéficier d’une météo particulièrement belle pour ce week-end, et nous pouvons déjà apprécier les sommets enneigés au loin.
Vers 1300m., nous rencontrons la neige, et elle ne nous quittera plus jusqu’à la cabane. Par endroit, il faudra user de prudence, car c’est bien glacé…Et oui, nous sommes en face nord, et le soleil n’atteint pas ce versant.
Après quelques pauses, mais avec une allure de métronome et 2h30 d’effort, nous atteignons le col d’Eliet et sa cabane ensoleillée.
Nous n’avions jamais mis les pieds à cette cabane, sauf Christian qui en avait quelques vagues souvenirs, et qui nous avait dit avant de partir qu’il y avait un abreuvoir avec de l’eau juste devant. Et c’était vrai, il y a un superbe abreuvoir en bois, avec un tuyau…mais point d’eau qui en sort !! Nous serons contraints de faire chauffer de la neige.
De ce promontoire, nous avons une belle vue plongeante sur le col de la Core, qui n’est pas enneigé.
La cabane sera idéale pour la soirée qui s’annonce : une cheminée, une grille, une belle table avec des bancs en bois, et à l’étage un plancher accueillant…tout s’annonce bien.
Michel et Christian, comme à leur habitude partent à la recherche de bois mort, aidés en la circonstance par Benoît dont c’est sa première sortie parmi nous.
Le bois ne manque pas, et nos amis ont vite fait de revenir avec assez de bois pour tenir toute la soirée. Après avoir débité les branches en bûchettes, nous préparons le traditionnel apéro et la table est presque trop petite pour contenir toutes les victuailles et boissons…vin blanc du Lot, vin rosé d’Anjou, vin rouge du Tarn, Ricard, sans oublier le Guignolet fabriqué maison de Michel. Nous n’aurons pas froid…
Mais avant cela, nous restons quelques temps dehors pour profiter des derniers instants de soleil qui illuminent d’un rouge oranger les sommets alentour…le silence et la sérénité du lieu nous envahissent totalement…On est bien…
Alors que la soirée se passe, avec effusions de rires et d’anecdotes qui resteront en montagne…on toque à la porte : il s’agit de 2 jeunes marcheurs qui viennent passer la nuit à la cabane. Ils seront bien accueillis, et pourront profiter d’un joli feu et d’une belle braise !
Nous nous serrerons un peu, mais tout le monde dormira au chaud ! Et oui, c’est aussi ça, l’esprit montagne, que d’autres ont parfois perdu de vue…souvenir d’une autre sortie à la cabane du col de Joux…
Nous dégustons la saucisse grillée apportée par Françoise qui paraît s’être bien adaptée à l’ambiance du groupe !
Après le repas, nous sortons admirer la voûte céleste qui déploie un nombre infini de constellations…Le temps clair et sans brume nous permet de jouir de ce spectacle.
Nous sommes également impressionnés par le trafic ininterrompu de satellites qui défilent au-dessus de nos têtes.
Après une nuit de sommeil plus ou moins calme, et un petit-déjeuner avec chocolatines, s’il-vous-plait , nous sommes prêts à aller nous balader vers l’étang d’Ayes.
Initialement, nous devions monter vers le Tuc de Seube, qui domine les lieux, mais le manque d’eau nous a contraint à changer nos plans et de se diriger vers un point d’eau fiable.
La cabane au petit matin.
Nous passons le col d’Auédole, qui est bien chargé en neige avec une belle corniche glacée, que nous franchissons délicatement, et nous partons à flanc de montagne, le long du GR10. Nous préférons chausser les crampons, car tout est glacé. Le sentier, sans être difficile, parcourt des pentes raides et le faux-pas, ou la glissade pourrait être périlleuse !
Nous arrivons facilement à l’étang d’Ayes tout gelé et recouvert de neige…magnifique.
Il n’est que 9h30, et nous décidons de remonter une pente raide, qui conduit à une brèche ensoleillée, en contre-bas du Pic de Crabère…
Lors de la montée, nous apprécions encore une fois l’utilité des crampons.
Merci de nous amener avec vous en balade, avec un texte très vivant étayé de superbes photos ?
Merci Mirelle de nous faire profiter des ces beaux paysages;
c’est super continuez!!!
J’ai comme l’impression que Mireille s’est dédoublée ce week-end … A la lecture du texte, on le croirait vraiment !
Merci pour ce partage! Ces belles photos et le beau texte qui l’accompagne nous rappellent de bien beaux souvenirs en montagne autour de l’apéro, de la saucisse grillée et du bon feu de cheminée.
Que la montagne est belle! Que la randonnée en groupe est belle!