Pour notre première sortie automnale la météo estivale est bienvenue car nous allons planter nos tentes tout proche du parking d’Aubert au coeur de la Réserve Naturelle du Néouvielle à 2150 m.
Il est prévu de rendre visite au pic de Gourguet par le col d’Aumar et de revenir en boucle par le vallon d’Estibère qui abrite de jolis lacs méconnus.
Après 18h00 la route des lacs est ouverte à la circulation. Nous la remontons sans problème jusqu’à la barrière du parking d’Aubert qui est ouverte comme nous l’espérons pour ce week-end à cheval sur septembre et octobre.
Nous sommes sept dont Katia qui participe à sa première sortie avec le club.
C’est déjà l’heure de l’apéro ! Valérie a préparé une délicieuse tarte à la tomate et au chèvre, les saucisses sèches ne manquent évidemment pas ainsi que l’excellent vin de noix de Michel. Nous faisons connaissance avec Katia et sommes tous fortement impressionnés par ses récits de courses à pied et de trails en montagne ! Marc lui suggère de faire la rando de demain à cloche-pied, histoire de corser l’affaire ! Les lumières se tamisent, le crépuscule s’installe. Lentement pendant que les réchauds fonctionnent, les étoiles se dressent au dessus de nos têtes. La température est bien tombée, polaires et doudounes sont appréciées.
Nous montons nos tentes à la frontale.
Le lendemain nous sommes prêts à 7h15. Juste au levé du jour.
Le parcours débute sur les rives du célèbre lac d’ Aumar. Après avoir contourné le lac d’Aumar par la route, nous rejoignons au bout du lac le sentier qui monte vers le col d’Aumar. Et d’un coup de reins, en quelques lacets bien réguliers et efficaces, voici atteint le col d’Aumar 2374 m. Il offre un somptueux paysages sur le pic de Néouvielle et le Ramoun frappés par les premiers rayons du soleil.
De là nous pouvons aussi observer tout le cheminement à venir pour gagner le pic de Gourguet 2619 m en passant par le lac Supérieur, porte d’entrée du vallon d’Estibère.
Nous descendons le sentier en lacets puis nous continuons sous les crêtes du pic d’Aumar, en légère remontée, jusqu’au lac supérieur 2325 m que nous laissons en contrebas. En prenant de la hauteur, nous découvrons sa jolie forme allongée dans les pelouses dorées par l’été.
Nous poursuivons notre parcours dans un paysage dépouillé de hautes futaies où les pins à crochets qui ponctuent notre parcours sont souvent solitaires. Leurs branches de bonsaï transforment de temps à autre ce versant en jardin japonais.
Nous arrivons ainsi au col de Gourguet et avons devant nous, le sentier qui remonte en zigzag le dernier ressaut avant la petite pente qui défend le sommet. Là haut nos efforts sont récompensés par la vue qui s’ouvre sur le célèbre pic du Midi de Bigorre tout proche.
Dernière pente et voilà le joli cairn sommital atteint 2619 m. La vue est évidemment fabuleuse, magnifiée par l’air pur et translucide de l’automne. Nous dominons les vallées d’Aygues Cluses et ses lacs à nos pieds, Madamète, Bastan. Les 3000 qui ornent la barre crénelée du massif du Néouvielle sont resplendissants.
Nous restons un bon moment au sommet en essayant de graver en nous cette vue spectaculaire. Puis il faut bien redescendre. Marc nous propose de suivre la crête qui descend au col de Barèges et suit la limite de la Réserve Naturelle du Néouvielle. Nous contournons avec précautions quelques ressauts rocheux puis arrivons au col de Barèges 2409 m.
Nous filons vers le lac de Gourguet 2218 m. Le sentier est bordé de myrtilliers qui étalent leurs couleurs chatoyantes dans les tons vermillon. C’est du plus bel effet ! Nous avons pu encore glaner au passage quelques succulentes myrtilles !
Un petit promontoire permet d’observer, au pied du pic de Bastan, le lac de Gourguet en forme de poire et sa belle eau d’un bleu profond qui capte le reflet du pic.
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