12 et 13 juin 2021 - Le pic de Madamète en boucle depuis le parking du lac d’Aubert

Nous avions choisi d’aller rendre visite au pic de Pichaley depuis le col de Portet au-dessus de Saint-Lary. Mais à quelques heures du départ, en fouinant sur internet, nous découvrons que la route du col depuis Espiaube jusqu’au sommet est fermée aux véhicules routiers motorisés dans les deux sens de circulation jusqu’au 15 juillet compte tenu des travaux d’entretien à effectuer sur la route et de l’organisation de l’étape du Tour de France ! Quelle déconvenue ! Dans l’urgence Marc cogite et déniche un plan B tout proche : Le pic de Madamète 2657 m en boucle depuis le parking du lac d’Aubert 2148 m. La route des lacs est encore pour ce mois-ci en accès non réglementé et le parking est gratuit. C’est une bonne occasion pour retrouver le massif du Néouvielle qui est la plus grande zone lacustre des Pyrénées françaises !

Les parkings sont bien remplis en cette fin de journée, le beau temps prévu pour dimanche doit y être pour quelque chose. Nous trouvons quand même une place avec un coin de verdure assez grand pour y installer nos tables pliantes et nos tentes. C’est déjà l’heure de l’apéritif ! C’est aussi   l’heure de la sortie des moustiques et quelques meurtres sont à déplorer… Cake à la féta, omelette aux girolles, saucissons, biscuits salés. Cette fois c’est un apéritif dînatoire ! Moment propice pour faire connaissance avec Florent que nous accueillons pour la première fois dans notre petit groupe de montagnards.

Le lendemain un peu avant 7hoo, nous prenons le GR10. Le parcours débute sur les rives du célèbre lac d’Aumar. Après avoir foulé ses belles pelouses qui a cette heure matinale sont désertées par les pêcheurs et les randonneurs adeptes de la sieste, le sentier s’élève en direction du col de Madamète. Les premiers rayons de soleil frappent les hauts sommets. Le pic de Néouvielle, blanc de neige, a fière allure. Bien vite nous atteignons le Gourguet de Madamète dont les rives sont occupées par un chaos. Nous cheminons au mieux sur les blocs de granit.

Nous passons quelques névés et arrivons au col de Madamète 2509 m. La stature royale du pic du Midi de Bigorre en toile de fond, nous découvrons alors une nouvelle nappe, le mignon Laquet de Madamète partiellement envahi de glace. Les névés décorent encore ses berges.

Un dernier coup de reins, et nous voici à 2657 m. Le pic de Madamète offre un somptueux panorama sur un horizon de montagnes et de nappes d’azur. Maintenant, à nos pieds se trouvent bien sûr les immenses lacs d’Aubert et Aumar mais nous découvrons au-delà du Laquet de Madamète, les petits lacs de Madamète et d’Aygues-Cluses dans un joli vallon tranquille et dépouillé de hautes futaies où les quelques névés soulignent les creux.

A l’opposé le lac Nère apporte lui aussi sa touche de fraicheur. Toutes ces étendues azur adoucissent la minéralité un peu dure de la haute montagne où les masses imposantes des pics enneigés de Néouvielle et Ramoun dominent l’horizon.

Nous traversons de l’autre côté du sommet et descendons sur quelques langues de neige vers le col de Tracens. Quand soudain sur notre gauche, nous surprenons la course folle d’un groupe d’isards remontant un névé bien raide. Nous contemplons l’aisance, l’agilité de ces caprins sur leur terrain de prédilection. C’est une belle démonstration de leur capacité !

La descente se poursuit et nous nous régalons de la vue sur cet autre vallon où le lac Nère d’un bleu étonnant tient une place de choix à côté de ses voisins les lacs de Tracens et Dets Coubous. Il occupe une vaste cuvette faite d’éboulis et de chaos.

Une fois n’est pas coutume, les rives atteintes, nous prenons notre temps et faisons une halte pour grignoter avant d’attaquer les lacets de la Hourquette d’Aubert. Nous retrouvons le GR 10 et longeons le lac Estagnol. Comme beaucoup de lacs, c’est un lac à voir d’en-haut afin d’en découvrir sa forme et son environnement. Soudain à quelques mètres du sentier, nous surprenons un marmotton !

Il ne remarque pas notre présence et nous pouvons l’observer à loisir. Puis il faut bien se résoudre à poursuivre les lacets serrés et rejoindre l’énorme cairn qui marque la Hourquette d’Aubert 2498m. Nous retrouvons une belle vue sur les lacs d’Aubert et Aumar et choisissons ce magnifique cadre pour le casse-croûte au soleil. La suite n’est plus qu’une descente facile pour retrouver le parking.

Avec sa succession de lacs aux visages différents cette boucle inattendue au cœur de la réserve nous a ravis. Florent signe pour repartir en notre compagnie à la prochaine occasion. Que demander de plus ?

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