La finale de la coupe du monde de football n’y est sans doute pas étrangère, mais c’est une sortie sur une journée que Marc nous propose : le Mont NÉ depuis Bourg d’Oueil. Donc rendez-vous samedi 17 à 5 h 45 au local.
Nous y récupérons, pelles à neige, sondes, DVA, crampons, piolets. Et en voiture.
Peu de circulation à cette heure matinale et nous rejoignons Bourg d’Oueil, à proximité de Bagnères de Luchon sans difficulté.
On s’équipe et sac sur le dos on entame notre rando du jour.
Passant à travers une prairie, nous rejoignons une belle piste forestière qui monte de manière régulière vers le port de Pierrefitte (1 855 m).
En bas le soleil n’a pas encore gagné tout le fond de la vallée.
Vers 1700m nous trouvons enfin la neige.
Bien durcie par le gel nocturne, la neige « porte » bien et nous montons vers le col sans difficultés alternant passages enneigés et sentier.
Enfin le col et son cromlech. La nature du menhir central montre que la roche vient de Saint Béat, à 20 Km de là ! Encore vers 1950 , les filles en quête d’un amoureux ou les femmes en mal d’enfant allaient l’embrasser et chantaient une chanson que rapporte la professeure Isaure Gratacos : « Peira Hita, bailha me ‘ra pica hita » (Pierre dressée, donne-moi une … dressée » ou de manière moins crue : « Peira hita, peira bandita, bailha me un peiro aireter » (Pierre dressée, pierre bénie, donne-moi un bel héritier ).
Pour certains, ces cromlechs seraient en lien avec des constellations.
Nous prenons à droite sur la crête, toujours sans équipements.
La pente se redressant quelque peu nous en profitons pour chausser les crampons. Pour Christophe c’est une première, pour les autres un entraînement. Cela permet à tous de prendre les bonnes habitudes avec cet équipement afin de savoir l’utiliser dans des conditions plus délicates.
En chemin nous nous extasions sur les magnifiques figures que le vent et l’humidité ont sculptées sur chaque brin d’herbe.
Le Mont Né est rapidement atteint. Il est midi. Après la traditionnelle photo de groupe, nous déjeunons avec un panorama des 3000 pyrénéens que je vous laisse apprécier !
Grand classique : nous essayons de repérer les différents sommets qui s’offrent à nous : le Pic du Midi (facile), l’Arbizon, le Néouvielle et tant d’autres que nous ne reconnaissons pas.
Il est temps de redescendre. Nous gardons les crampons aux pieds, sécurisant notre descente. Retour au col,
puis vers la voiture.
Un sommet de plus à notre actif ! Mais surtout une splendide balade.
C’était le jour où être en montagne. Et nous y étions !
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