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18 et 19 janvier 2025 - Le sommet d’Antenac depuis Saint-Paul d’Oueil

Déjà le 18 et pas grand-chose à se mettre sous les raquettes après le bref épisode neigeux d’il y a une semaine qui a blanchi, sans apporter la couche qui aurait changé la donne.

Marc nous propose une randonnée entre les vallées d’Oueil et de la Pique, là où s’étirent de ronds sommets au panorama spectaculaire. Notre objectif sera le sommet d’Antenac 1990 m au départ de Saint-Paul d’Oueil (1123m), un village situé peu avant Bourg d’Oueil. L’avantage de ce sommet modeste est qu’avec ou sans neige, c’est une jolie randonnée qui en met plein la vue. Une nuit à la cabane du Cap de Salières 1700m située juste derrière la crête nous permettra de bénéficier dès le lendemain matin et pour l’essentiel de la journée des magnifiques vues depuis la crête arrondie sur les sommets de la chaîne pyrénéenne.

Nous nous garons sur le petit parking derrière l’église.  Nous sommes 5 avec Françoise qui fait sa première sortie avec nous. Ce sera sa première rando hivernale mais surtout sa première nuit hivernale en cabane, une aventure à part !

Après un petit casse-croûte nous quittons le village et partons à l’assaut des premières pentes en suivant la piste forestière qui parcourt la soulane du bois d’Artigues. Les 3/4 du dénivelé du week-end se feront cette après midi pour rejoindre la crête, alors nous démarrons tranquillement. Souvent nous avons de belles fenêtres sur les sommets enneigés.

A l’approche du cap de Salières les plaques de neige apparaissent.

Nous passons près de la cabane de Courrau qui est réservée au berger et 100m en contrebas se trouve le  refuge de Courrau 1700m que nous avons trouvé trop rustique pour passer une soirée. Une petite visite nous conforte dans notre choix.

Le refuge de Courrau.

Nous reprenons notre route et observons sur notre droite quatre jeunes avec des sacs à dos bien chargés avec probablement tout ce qu’il faut pour passer une bonne nuit en cabane. Ils viennent de Saccourvielle. Aie ! Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à notre très mauvaise rencontre à la cabane du col de Joux. La cohabitation avait été impossible et il avait fallu retourner à la voiture….Nous nous saluons, échangeons quelques mots. Le courant passe, ouh !

Nous arrivons au cap de Salières 1736 m. De là, nous apercevons le toit de la cabane et en peu de temps nous y sommes.

La cabane Villa Grisette.

Elle est encore nommée localement, Villa Grisette, du nom de l’ânesse dont on fit cadeau au vacher passant l’été en ces lieux ! L’intérieur est beau et chaleureux et on y trouve tout le confort dont on peut rêver lorsqu’on dort en pleine montagne : 4 couchages sur des matelas épais posés sur la mezzanine en bois, deux tables et des chaises, et surtout une belle cheminée, la meilleure amie du randonneur en hiver ! La cabane a été bichonnée ce qui se traduit par des choses simples mais terriblement utiles : des crochets un peu partout pour suspendre les sacs, un fil à linge, de nombreuses étagères, des miroirs, un balai, des casseroles et des grilles pour cuisiner, un livre d’or pour griffonner ailleurs que sur les murs et surtout cette cheminée qui nous garantira une soirée incandescente ! Le luxe dans le froid.

Un petit coup de balai, un nettoyage méticuleux des étagères pour éliminer toutes les crottes de souris et voilà c’est parfait !

Mais, pour l’heure, il faut ramasser du bois avant que la nuit ne tombe totalement. Autour de la cabane la récolte est aussi facile qu’abondante. La nappe nuageuse de la matinée laisse place maintenant à un franc ciel bleu.

Marc propose à Françoise qui n’a jamais chaussé des crampons, un petit cours pratique de crampons/piolet dans la pente derrière la cabane. La neige est juste dure comme il faut. La confiance vient vite.

L’apéro près du feu est un délice. Les flammes réchauffent les visages tandis que les conversations fusent. Nos compagnons d’un soir sont de grands voyageurs. Leurs récits nous emportent dans ces terres lointaines d’Amérique de sud tandis que saucisson, ventrèche et viande séchée nous régalent. Nous savourons ces instants simples mais précieux. Le mercure grimpe près du feu. Les vestes tombent tandis que la viande grille sur les braises. C’est dans cette ambiance tropicale et animée que nous dînons : saucisse et semoule épicée, le tout arrosé d’un rosé pour nous, pommes de terre braisées au Mont D’or coulant pour les jeunes avec beaucoup de rouge !

Marc et Valérie sortent pour faire la vaisselle. Incroyable, dehors, le mercure est largement en dessous de zéro (le torchon humide devient raide) alors qu’au coin du feu il doit être à 25°C. Christian nous pousse à une dernière sortie en crampons pour observer le ciel parfaitement étoilé. Nous remettons toutes nos couches et grimpons au col. La lune nous éclaire parfaitement et un silence implacable règne. Il est 23h00. Il est temps de retourner au chaud et de nous glisser dans nos duvets.

Le lendemain après un copieux petit déjeuner 4 étoiles avec chocolatines et croissants !! (une première ! Merci Françoise ! ), place au plat principal du week-end : le sommet d’Antenac avec près de 3 km d’une crête aux allures de montagnes russes pour l’atteindre. Mais avant de profiter de ce parcours en crête tout en rondeur nous devons commencer par remonter jusqu’au col. Les crampons mordent la neige durcie par le froid de la nuit. Les nuages accrochent l’Ariège et la Maladeta mais les sommets frontaliers étincellent sur le ciel bleu. C’est un régal pour les yeux.

Nous évoluons sur une croupe débonnaire pelée par les vents qui débute par le Cap de la Coume de Mourdère 1830 m, se poursuit par le Cap de la Coume 1843 m, le Cap de Bassias 1887 m, puis le Cap de la Passade des Agnères 1952m sans compter les nombreux petits sommets pas tous identifiables. Partout la vue est dégagée.

Nous faisons une pause près d’une cabane/chalet fermée face aux pyrénées

Maintenant le sommet d’Antenac est bien repérable avec son relais radio de secours en montagne. Il n’est plus très loin.

Le sommet d’Antenac 1990 m manque de neige mais pas de vue avec un tour d’horizon très étendu, des sommets Ariègeois au sommet de Bigorre, en passant par le Luchonnais où percent l’Aneto, le Grand Queyrat, l’Arbizon, le pic de Néouvielle et ses esthétiques arêtes rocheuses, le pic du Midi de Bigorre.

Après la traditionnelle photo de groupe et un morceau de chocolat nous prenons le chemin du retour sans nous lasser d’admirer les sommets tout blancs de tous côtés.

Nous croisons nos 4 toulousains et aussi quelques personnes. Les superbes vues depuis la crête du sommet d’Antenac sont réputées. Françoise est ravie, nous aussi. Un super week-end avec une chouette cabane, une belle rencontre avec de beaux instants partagés, que demander de plus ?

Toutes les photos ici.

Commentaires

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  1. Dexidour Anne marie dit :

    Merci pour ce superbe reportage,étayé de photos qui nous permet de nous évader dans ces belles Pyrénées.

  2. Delboy dit :

    Merci de me faire partager vos periples toujours aussi superbes.
    Meilleurs voeux a vous tous avec beaucoup de moments simples dans des lieux que l’on ne peut pas imaginer quand on ne l’a pas vécu.
    Profitez longtemps encore et c’est tellement agréable de lire le compte-rendu….
    Biz à vous tous.
    Maïté

  3. Mireille dit :

    Merci de vos retours !

  4. Debals dit :

    Un vrai sens de la narration. Son texte raconte vraiment ce qu j’ai vaicu.
    Bravo Mireille !

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