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26 et 27 février 2022 - Pic d’Aubas et pic d’Arrès depuis le col du Portillon

Sur la proposition de Marc, nous nous retrouvons à sept, samedi vers quatorze heures au col du Portillon 1270 m ouvert après plus d’un an de fermeture. C’est sans doute pour cela que beaucoup de voitures sont stationnées sur les petits emplacements. Nous trouvons quand même, sans trop chercher, une place pour le trafic et cassons la croûte au soleil avant de compléter nos sacs à dos avec le DVA, la pelle, la sonde, les raquettes, les crampons et le piolet.

Nous descendons la route versant espagnol et au bout de 200m nous nous engageons sur la piste forestière qui marque le départ de la randonnée. Nous nous enfonçons dans la forêt de sapins (une des plus belles du coin). L’échauffement est doux et tranquille sur cette piste qui monte en lacets au col de Barèges.

Histoire d’abréger la montée en forêt, Marc choisit d’user de tous les raccourcis qui coupent les lacets. Ainsi la montée s’avère exigeante mais nous sommes en jambes !

 La pente est abrupte, la piste quasi sèche avec par endroits des plaques de neige verglacée qui demandent de l’attention. Mais cette option a le mérite de nous déposer rapidement à la sortie de la forêt 1600 m. C’est là que se trouve la cabane de pierre du Cap Deth Bosc.

 A l’intérieur, deux pièces : l’une est équipée d’une cheminée, une grande table de bois et ses bancs tandis que l’autre à côté est nue et peut contenir sans problème nos sept duvets. Après quelques hésitations nous choisissons de rester ici pour la nuit plutôt que de s’installer dans la cabane du col de Barèges 150 m plus haut qui est beaucoup plus petite et sans bois proche. Quel dommage que cette cabane du Cap Deth Bosc soit intégralement décorée d’art moderne ! Nous ne pouvons que déplorer ces tags de mauvais goût. A se demander ce qui peut pousser certains à marquer ainsi le lieu de vie d’un soir !

Nous nous installons puis Jean-Luc entreprend de faire tomber les branches d’un arbre mort en s’aidant de la corde de Marc. C’est un jeu d’adresse mais c’est efficace.

Les branches au sol, il ne reste plus qu’à les débiter en bûches grâce à deux petites scies que nous avons apportées. La provision de bois est impressionnante ! Nous pouvons passer aux exercices DVA. L’utilisation du DVA numérique semble simple mais il faut quand même s’entrainer chaque hiver à le manipuler. Marc explique le principe d’utilisation à Isabelle qui reprend la randonnée en montagne après une longue interruption. Chacun essaye de localiser un DVA caché sous la neige. L’adhésion est collégiale quant à l’efficacité, la simplicité et la facilité du fonctionnement du DVA numérique.

La lumière disparait progressivement et la fraicheur nous pousse à profiter de la chaleur douce des belles flammes qui dansent dans l’âtre mais pas trop près, à cause de ces nuées d’étincelles fusant des bûches qui s’écroulent. Assis sur des billots de bois ou sur le banc de la table nous contemplons le feu tandis qu’il s’entortille autour des bûches, gémit, éclate d’un coup en mille étincelles, monte en allant lécher l’écorce des bois disposés en pyramide. C’est un spectacle aussi de contempler un feu ! Une caissette retournée fait office de table basse où nous disposons l’apéritif. Ambiance conviviale entre copains où aucune oreille n’entend nos conversations ! Un luxe !

Un dernier coup d’œil à la voûte céleste criblée de myriades d’étoiles avant de rejoindre nos duvets pour une nuit qui s’annonce glaciale. La cabane n’a aucune isolation ! 4 dg au réveil !

Le lendemain la neige ressaisie est dure, idéale avec des crampons. Le col de Barèges 1749m est visible depuis notre cabane et les pentes sont faciles.  C’est le silence, nous n’entendons que la neige qui crisse sous nos crampons. Une bergerie et une cabane posées sur le col sont l’occasion d’une pause. Ici la vue s’ouvre en un panorama exceptionnel sur les plus hauts sommets du Luchonnais et des Mont Maudits. C’est vraiment un plaisir de se retrouver au milieu de ses montagnes altières toutes blanches.

Nous continuons plein Est, sur les larges pentes qui montent vers le pic d’Aubas. La montée est régulière mais longue, soutenue et nous faisons plusieurs virages pour l’absorber sans brutalité. L’air est plus doux maintenant que le soleil est levé. Le silence baigne notre effort. Le sommet est marqué par une borne frontière.

Panorama au pic d’Aubas. Le pic d’Arrès est à gauche.

De là, nous observons la suite de notre itinéraire. Un beau parcours de crête qui chemine à cheval entre France et Espagne puis se redresse nettement pour parcourir l’esthétique crête hérissée de pins à crochets qui mène au pic d’Arrès.

Nous suivons la large crête en contemplant les à-pics du versant Est du pic d’Arrès et le Val d’Aran que nous dominons. Puis nous nous dirigeons vers la crête qui se redresse bien au pied du pic.

 Il faut louvoyer pour contourner les pins. C’est raide mais la neige est légèrement poudreuse et les crampons conviennent. Le pic d’Arrès n’est en fait qu’une des nombreuses bosses qui se succèdent sur la crête frontière. Les nuages gris ont grignoté un peu le panorama vers la Maladetta et le pic de l‘Aneto. Pause photo de groupe et collation,

 puis retour sur nos pas au col de Barèges où nous croisons plusieurs grands groupes de raquetteurs ou skieurs de rando. Nous comprenons maintenant l’engouement pour cette randonnée luchonnaise de difficulté modérée et rapide qui permet de contempler un tiers de la cordillère pyrénéenne !

Pause repas à la cabane du Cap Deth Bosc puis nous retrouvons le Trafic le sourire aux lèvres, satisfaits par ce week-end, la tête emplie par la variété et la beauté des paysages de ce bout de frontière.

Toutes les photos ici.

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