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Le cap dels Agols 2665 m et au delà - 8 et 9 juin 2019

 

Le week-end se profile à l’horizon et les prévisions météorologiques ne sont pas emballantes. Seul le samedi serait ensoleillé. Nous pourrions rester à la maison… Oui mais voilà, nous sommes affamés ! Après plusieurs sorties annulées nous avons une envie aigüe de retrouver les Pyrénées. Alors Marc sort le plan B, celui qui nous permettra de monter au sommet le samedi. Nous partirons à 6h de Montauban pour rejoindre Encamp en Andorre, point de départ d’une randonnée qui nous mènera au Cap des Agols, 2665 m. Le soir nous dormirons un peu plus bas au refuge éponyme, non gardé. Et dimanche matin nous terminerons la descente. Voilà le programme !

Petit arrêt à Launaguais pour récupérer notre invité du week-end, Laurent, puis nous filons. A partir de l’Hospitalet, nous quittons la terre ferme pour longer un océan de montagnes. Pour gagner l’Andorre il suffit de passer les douanes et de sauter le Pas … de la Case pour entrer dans un petit paradis pour randonneurs. Nous laissons Encamp car le départ commence plus haut, après une série de lacets qui nous dépose au parking des Pradines à 1635 m. Le milieu de la matinée approche. Préparation des sacs, les grosses aux pieds, les bâtons en mains, une belle tranche de Pain des Morts de Jean-Luc dans nos estomacs vides et nous voilà partis. La piste grimpe droit sans coup férir, parallèle à la pente. C’est une entrée en matière brutale qui met fin à nos bavardages ! Puis rapidement nous laissons la piste pour emprunter un sentier sur la droite qui monte sous les pins.

Les premières clairières parsemées de blocs granitiques se pressent à l’orée du bois et nous permettent de découvrir le superbe panorama derrière nous.

Le refuge des Agols 2320 m posé dans la verdure, baigné par le soleil, apparait. Trois beaux chevaux, peu farouches, semblent le garder. C’est une remarquable construction au toit d’ardoise et aux murs de pierre. Il est composé de deux pièces : une pour le berger est fermée, l’autre pour les randonneurs est ouverte avec 6 lits superposés métalliques, table, bancs et une belle cheminée. La vue sur la vallée et les sommets est splendide. C’est beau coin de montagne et nous sommes satisfaits d’y passer une soirée.

Nous nous installons devant le refuge pour le casse croûte de midi. La chaleur est douce et nous apprécions ce moment convivial où vins, fromages et gâteaux s’échangent. Les « zézettes » de Valérie et le cake au citron de Francis font fureur !

Puis il faut se remettre en route, le Cap des Agols nous attend, cinq cents mètres plus haut ! Nous reprenons le sentier à gauche du refuge, les sacs à dos allégés des affaires inutiles. S’enchaine une succession de pentes assez raides à gravir sur la digestion ! Nous apercevons le fond du vallon où les faces minérales se redressent. Les plaques de neige qui soulignent les couloirs fondent lentement au soleil et marquent la fin de la saison hivernale.

Une immense pente recouverte d’une belle langue de neige ramollie nous sépare du Coll des Agols 2641 m. Les crampons sont inutiles pour la remonter. Après de profonds efforts où l’esprit divague et se plonge de manière infinie dans le décor, nous rallions enfin le cairn du col.

Maintenant la suite est facile. Il suffit de suivre la large crête d’où nous découvrons magnifiquement les montagnes environnantes jusqu’au Cap des Agols. Elle est jonchée de gros blocs qu’il faut contourner

Ou escalader si l’on veut s’amuser un peu comme Laurent.

 

Le Cap des Agols 2665 m à l’aplomb de l’étang Blau aux eaux limpides parfaitement dégelées se laisse facilement conquérir. Affable sommet, il nous accueille sur le plateau sommital avec son joli panneau signalétique, presque comme un vieil ami.

Nous poursuivons un moment la crête et remontons quelques gros blocs empilés qui forment un beau promontoire 2750 m pour la traditionnelle photo de groupe.

Nous entamons la boucle du retour par un sentier nettement moins abrupt et regagnons le refuge en fin d’après midi. Francis se lance alors dans le ménage de la remise pour y étaler son duvet tandis que les uns partent à la recherche de bois et s’affairent à le scier, et d’autres goûtent aux plaisirs de la farniente et se prélassent au soleil dans l’herbe.

Nous apprécions le calme, la tranquillité, la beauté du cadre. En ces temps d’incertitudes climatiques, de bouleversements de notre environnement, de forte urbanisation, la nostalgie d’une nature vierge grandit et la montagne apparait comme le dernier paysage intact où laisser son âme vagabonder…Lentement le soleil décline et annonce l’heure de l’apéritif que chacun appelle de ses vœux, après une belle journée d’effort et de plaisirs singuliers. Conscients du caractère privilégié et heureux de notre ascension, nous nous délectons sans retenue de saucisse sèche, gressins etc… arrosés de Colombelle !

Après une nuit un peu rude pour les dos sur ces sommiers métalliques et un petit déjeuner tardif (plus rien ne presse !) à sept heures, nous entamons la boucle retour qui suit le ruisseau des Agols sous un ciel nuageux. Nous sommes seuls, laissant à regret derrière nous un vallon sauvage et paisible que nous avons eu plaisir à découvrir. Encore une fois, merci Marc pour ces bons moments !

Toutes les photos ici .

 

Commentaires

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  1. marc dit :

    Merci Mireille pour ce récit qui décrit si bien ces excellents moments passés tous ensemble…

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