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Via ferrata d'Eth Taro et Tuc dera Pincelà - 28 et 29 septembre 2019

Pour cette première sortie automnale, Marc a deux bonnes raisons pour nous inviter à un retour en Val d’Aran. La Via Ferrata Eth Taro d’Arties qui est la plus récente des via du Val d’Aran (elle a été ouverte en juin 2018) manque à notre compteur et le Tuc dera Pincelà dans le vallon de Varrados nous est encore inconnu.

Après un rapide pique nique sur le parking du petit village d’Arties, nous prenons le sentier d’accès qui nous mène en un quart d’heure au pied de la barre rocheuse. Marc vérifie l’équipement de chacun : baudrier, longes, casque. Il nous explique la technique, décide de notre place dans la « cordée » et nous commençons notre parcours le long du câble. Il débute par un plan incliné sur 25 mètres qui mène à un mur vertical où il est nécessaire de prendre appui sur les barreaux et de chercher aussi les prises naturelles. C’est plus technique qu’athlétique.

Une brève traversée facile à droite nous mène à un beau mur de 25 mètres équipés de barreaux très espacés où les « petits » doivent compenser la difficulté par leur souplesse. On trouve alors un petit mur pas facile à passer…

Puis une seconde traversée reposante fait suite avant le premier pont de singe où les câbles très distendues rendent la progression malaisée, précautionneuse.

Le premier pont.

Vingt mètres plus loin nous trouvons deux options : un second pont ou un pendule ! Motivés par cet équipement original dans une via, nous optons pour le pendule. Il faut alors monter un mur vertical où les prises très discrètes rendent le passage douloureux pour les bras ! Le corps se moule sur la roche pour échapper au vide…Enfin le pendule est là. Il pend dans un dièdre. Marc nous explique les manipulations à faire. Mettre l’énorme mousqueton du pendule au pontet du baudrier, les mousquetons des longes dans un anneau, pousser fort la paroi avec ses pieds pour atteindre l’autre côté et agripper le barreau…Oui mais voilà, quand on a un mental de crevette comme moi, la poussée manque de conviction ! La prise reste loin de la main…Je pends dans le vide, rejoins tant bien que mal la rive et tout est à recommencer avec détermination cette fois ! Et là ça change tout !

Le spectaculaire passage du pendule.

Finalement ravis par cette expérience amusante et inédite nous terminons la via par un mur vertical encore une fois bien technique qui finit d’endolorir nos biceps. Trois d’entre nous décident de descendre par l’échappatoire pour retrouver l’entrée du premier pont et tester ensuite la seconde option, le second pont de singe. Les câbles sont bien tendus et son passage est beaucoup plus aisé que le premier. Par contre il y a du gaz ! La sortie qui fait suite est facile et en une demi-heure nous retrouvons nos compagnons, Artiès et ses bières fraiches !

Retour au Boxer et petit déplacement à Bagergue. Nous atteignons le col de Varrados 2050 m après 9 km d’une piste moyennement carrossable où le Boxer a cahoté dans les trous. Ce coin un peu perdu en plein coeur du val d’Aran est charmant et ses pelouses sont idéales pour installer les tentes (une fois les vaches repoussées un peu plus loin). Nous préparons le bivouac pendant qu’il fait encore jour.

A l’heure de l’apéritif, le soleil se prépare à disparaitre derrière le relief et nous réchauffe doucement. Les verres bien remplis, des gâteaux salés à profusion, nous profitons de ce moment convivial. Les lumières se tamisent, le crépuscule s’installe, les sommets s’embrasent. Petit à petit, pendant que les réchauds crachent leurs flammes, la Voie Lactée et les étoiles se dressent au dessus de nos têtes et c’est le cosmos infini qui rapidement nous entoure. C’est somptueux.

Le réveil pique un peu mais il ne faudrait pas manquer l’aurore! Les frontales sont encore sur nos têtes quand nous nous mettons en route. Nous nous élevons régulièrement sur une pente herbeuse et croisons plusieurs sentes d’animaux. Il n’y a pas de véritable sentier mais la Montanheta, première éminence de la crête est un bon point de repère. Nous grimpons sans difficulté et découvrons sur notre droite le magnifique massif de la Maladeta joliment éclairé par les premiers rayons. Il semble à portée de main ! (c’est trompeur car il y a néanmoins un peu de distance !)

Merveilleuses lumières sur la Maladeta.

En altitude aussi l’automne a pointé le bout de son nez et devant nous les myrtilliers étalent leurs couleurs chatoyantes dans les tons vermillon sur la pelouse dorée. C’est du plus bel effet !

Quelques pas de plus et voici le premier isard de la journée qui apparait sur la crête rocheuse. C’est toujours un émerveillement ! Il nous observe un long moment avant de disparaitre. Nous en croiserons bien d’autres dans la journée. Habitués à la solitude du lieu, ils ne sont guère dérangés.

A nouveau la pente se redresse et nous atteignons enfin la Montanheta. Nous suivons la crête vers le Tuc dera Pincelà. Elle oscille légèrement dans un cadre remarquable tant vers les sommets ariégeois, le Luchonnais que vers le parc d’Aigües Tortes ou la Maladeta. La vue est belle aussi sur les trois étangs que nous surplombons mais malheureusement pour les photos ils sont encore à l’ombre. La belle pyramide du Maubermé derrière nous en toile de fond nous accompagnera toute la journée.

La crête devant nous.

Le Tuc dera Pincelà 2546 m s’atteint facilement. Cette fois-ci il nous faudra recourir à pas mal d’astuces pour fixer l’appareil photo à la croix sommitale et réaliser la photo de groupe.

Nous descendons ensuite sur une large selle et remontons en face pour atteindre le Tuc d’Arenyo et sa borne géodésique. La vue y est plus ouverte et c’est vraiment un super belvédère !

Nous redescendons au col et filons vers le joli plateau occupé par l’estanh des Truites. C’est le plus grand des étangs de la Pincelà et ses berges offrent une superbe vue sur le pic de Maubermé.

L’estanh des Truites offre un splendide miroir au pic de Maubermé.

Un peu plus haut, à coté, l’estanh de Pincelà a une couleur verte assez originale. Il n’est pas profond et Christian qui n’est pas frileux, y pique une tête. Le troisième étang, quant à lui, est complètement asséché… Après une longue pause contemplative, nous partons à quatre, remonter le Tuc des Crabes, qui domine l’estanh des Truites. Depuis ce belvédère de choix, nous avons sous nos pieds les trois étangs de Pincelà, et tout le chemin parcouru ce matin sur la crête. Le spectacle récompense largement le petit effort supplémentaire.

Encore un petit bout de crête puis nous descendons rejoindre nos camarades pour la pause casse croûte dans ce paradis lacustre. La descente par le vallon le long de  l’arrieu dera Pincelà qui serpente est plaisante et rapide.

Voilà une destination idéale pour un petit week-end sympa qui aura tenu toutes ses promesses mélangeant via ferrata à émotions et belvédères fabuleux totalement désertés.

Les photos ici.

 

 

 

 

 

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