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28 et 29 janvier 2023 - Le Sommet de la Laque 1900 m depuis Montauban de Luchon

Le sommet de la Laque : une belle forêt à traverser, des cabanes confortables pour passer la nuit sous les étoiles, peu de risques, de jolis points de vue. Le style de sommet auquel on pense dès que de grosses chutes de neige ont blanchi les basses altitudes. Parfait quand l’altitude de l’enneigement continu est à 700/800 m.

Nous ne sommes que trois. Cette sortie était mise au calendrier le week-end dernier mais le vent violent et le mauvais temps ont décidé autrement. En reportant la sortie nous avons perdu quelques participants. Dommage.

Il est 13h00 quand nous arrivons à Montauban de Luchon et garons la voiture sur le parking proche du cimetière 645 m. Marc a trouvé un sentier qui évite de remonter tous les nombreux lacets de la route forestière de Herran qui est le point de départ traditionnel. C’est le sentier du Prat de la Hount Herran qui nous permet de rejoindre la route forestière dans son dernier lacet. Mais le revers de médaille c’est qu’il est raide !

Les sacs chargés avec duvets, réchauds, bouffe, tapis de sol au cas où les 3 ou 4 matelas ne seraient pas disponibles, en plus, bien entendu, des piolets, crampons et du matériel classique pour une rando à raquettes, nous prenons le départ.

Le petit sentier fend les courbes de niveaux dans la forêt, sans moment pour relâcher un peu. Au début nous trouvons quelques centimètres de neige fraîche sur un épais tapis de feuilles mortes. Avec les raquettes nous brassons l’ensemble. Lentement l’épaisseur de neige poudreuse augmente et nous laissons maintenant une petite tranchée derrière nous. Nous nous enfonçons dans la forêt de hêtres qui a un charme particulier avec la neige récente. Chaque branche retient un petit filet blanc, chaque tronc est plâtré du côté où la neige a été poussée par le vent.

Au bout de deux heures d’effort nous croisons enfin la fameuse route forestière de Herran. A notre étonnement malgré l’épaisseur de neige les 4×4 des chasseurs ont laissé deux belles lignes damées et dans l’une, quelques gouttes de sang du gibier abattu…Nous n’avons plus qu’à suivre la dénivellation douce de la piste qui dans cette longue section est droite. De majestueux sapins aux branches lourdes de neige bordent le chemin. La brume monte de la vallée de Luchon et nous enveloppe.

Nous n’avons plus qu’une vue de proximité avec ce jour blanc qui nous fait sans doute davantage apprécier le calme qui règne ici, sans même un chant d’oiseau. Puis d’un coup, les brumes se déchirent et un beau ciel bleu apparaît.

La cabane du Herran 1403 m est maintenant bien visible en bordure de la piste. Sa table posée sur le pas de la porte retient un épais coussin de neige immaculée. Sans doute un lieu propice à une longue pause pour profiter du soleil et du paysage assis à la table. Mais aujourd’hui les nuages gâchent le panorama et puis, nous avons encore du chemin à faire ! Nous continuons donc notre montée douce dans un superbe décor noir et blanc.

A l’embranchement des pistes forestières, la trace damée par les pneus des 4×4 des chasseurs s’arrête là. Nous prenons sur notre droite la piste qui continue. Marc fait la trace dans une belle neige froide qui est très agréable sous nos raquettes.  A la sortie de la forêt, nous scrutons le paysage pour voir la cabane de Courrau Vieil 1556 m qui sera notre point de chute pour passer la nuit. A la faveur d’un timide mouvement de brume, Christian l’aperçoit.

Elle est idéalement placée sur un plateau tout près de la lisière du bois. Très propre, elle possède une cheminée, des matelas sur une mezzanine en bois, une table avec ses chaises. L’eau coule dans un tout petit ruisseau tout proche. Nous prenons possession du lieu avec plaisir après ces 900 m de dénivelé avec le sac de montagne qui tire sur les épaules ! Dès que nous ne sommes plus en mouvement, le froid gagne les extrémités du corps. Un froid qui glace les sangs mais qui nous stimule et nous encourage à nous affairer ! Il faut trouver et couper du bois, déneiger un peu l’entrée, faire une provision d’eau pour cuisiner avant que la nuit nous surprenne.

Le feu est prestement allumé dans la cheminée. Nous plaçons la table devant l’âtre afin de baigner dans une douce chaleur réconfortante. Nous voilà agréablement réchauffés par le bon feu qui crépite. La flambée nous met d’entrain pour préparer la soirée : nous alimentons la braise, mettons les grilles en condition pour la grillade, et préparons l’apéro. Nous nous délectons dans notre petit cocon à l’abri du froid mordant de la nuit !

Au réveil le ciel est chargé (une erreur dans les prévisions de la météo) et il fait froid (ça c’était prévu), 2 dg seulement dans la cabane. Nous passons près de la fontaine, traversons le vallon et remontons sur l’autre versant. Nous poursuivons jusqu’à la cabane double de Hours 1610 m que nous visitons. La plus grande des cabanes est vraiment coquette et charmante.

Nous gagnons un petit col puis repiquons en écharpe pour arriver à la crête du Mail de Cric 1850m.

Les cuisses chauffent dans la pente. Nous nous enfonçons dans la neige profonde et les rhododendrons. C’est la bataille ! Chacun prend son tour pour faire la trace et gagner la crête qui surplombe la vallée qui monte vers le col de Portillon. Enfin au sommet du Mail de Cric ! Bien sûr pour contempler le panorama avec les 3000 m du massif de la Maladeta au pic du Quayrat, il faudra revenir ! Ce n’est pas le bon jour. Les brumes continuent de monter… La neige sur la crête est portante et nous continuons avec plaisir jusqu’au sommet de la Laque 1900 m marquée d’une borne frontière.

La pente qui descend à la cabane de Millourtère 1727 m est parfaitement poudreuse et sans trace. Elle est à nous ! C’est un régal de s’enfoncer dans cette neige restée froide, légère et sèche, sans croûte. C’est une pente où la neige a pu s’accumuler avec le vent fort et voir peu le soleil.

Cette combe chargée est bien sympa à descendre. Nous prenons maintenant la direction des cabanes de Hours avant de regagner notre cabane pour récupérer nos affaires et manger avant la longue et bien délicate descente sur la fin.

A la faveur de quelques belles éclaircies à la clairière de Herran et dans les zones déboisées le long du chemin du retour, nous admirons les vues vers Superbagnères et quelques-uns des hauts sommets de la crête frontière.

La neige à basse altitude est l’occasion de découvrir ou redécouvrir les modestes sommets. Nous avons bien profité des dernières chutes de neige, de la beauté de la forêt, du charme des estives blanchies et d’une belle soirée.

Toutes les photos ici.

Sommet de la Laque 1900 m et Tuc de Poujastou 2015 m – 20 et 21 février 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

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